Le dimanche 5 octobre la messe de 11h a été célébrée à Saint-Pierre-Brouck pour fêter le retour de la cloche « Yvonne » de l’église Saint-Pierre-aux-Liens.

Son clocher est équipé de deux cloches. La plus petite date de 1715, sous Louis XIV. Son battant vient d’être rechargé afin de ne pas endommager la cloche. Elle était venue remplacer la précédente tombée et cassée en 1698.

Il y a 3 ans, la plus grosse cloche, creusée au point de frappe, a été mise à l’arrêt au vu des risques de fissure alors irrémédiable. Et ce par Bodet campanaire de Trémentines, près de Cholet, à qui nous confions la maintenance.

Mais quelle est son histoire ? Elle a été fondue en 1922, en souvenir de Claude Cochin, député du Nord, décédé en 1918 à l’âge de 35ans, et grâce à la générosité des paroissiens de Saint-Pierre-Brouck. C’est ce qui est gravé sur la cloche. Claude était le fils de Henri Cochin, député et maire de Saint-Pierre-Brouck de 1888 à 1917. La famille Cochin, originaire de Paris, était reconnue dans notre village comme étant une famille très charitable.

Il faut aussi savoir que notre clocher actuel, en briques, ne date que des années 1900. Il était auparavant en bois. Le maire qui a succédé à Henry Cochin, Désiré Caron, menuisier entre autres, a lui fabriqué cet assemblage d’énormes pièces de bois dans lequel sont amarrées les cloches. On peut d’ailleurs y lire, sculpté, « D Caron 1922 ».

Les paroissiens ont été invités à s’arrêter près de la cloche pour y lire son prénom ainsi que ceux des ses parrain et marraine, et bien entendu, les noms des pape, évêque, curé et maire de l’époque. La cloche se prénomme Yvonne, qui est aussi le prénom de l’épouse de Claude Cochin.

Mr le maire et les membres du conseil municipal, la communauté paroissiale vous remercie d’avoir contribué à l’aboutissement de sa remise en fonction.

Au coeur de chaque village, au sommet des tours des églises et des cathédrales, depuis des siècles, les cloches sont la voix de Dieu appelant ses enfants. Leurs sons ne marquent pas seulement le temps, mais élèvent également les âmes vers le divin, nous rappelant la présensence constante du sacré dans nos vies.